Amélie Haut: signes

J’ai toujours aimé les arts plastiques et j’ai même pensé, il y a très –très- longtemps, en faire mon métier. J’ai retrouvé, en vidant le maisons de mes parents, avant de la

vendre, des travaux que j’avais réalisés à l’époque de l’école moyenne pour jeunes filles de Jumet, dans les années 60, lorsque notre professeur de dessin tentait de nous faire percevoir ce qu’était l’esthétique positive. Mais les hasards de la vie m’ont fait oublier ce projet et m’ont poussée vers la littérature, l’enseignement des langues et la traduction. Et d’ailleurs, fille d’un père critique d’art et peintre renommé dans sa région, je n’avais pas vraiment envie d’entrer dans le milieu artistique à sa suite!

Je suis donc venue tard à la peinture. Ma rencontre, en 2010, avec Isabelle Ravet lors d’un stage de patine sur bois a été déterminante : la tentation de prendre les pinceaux se réveille!

Sans la moindre humilité, pour mon premier essai, je choisis de peindre une bibliothèque en trompe l’œil. Sans doute la fusion entre les mot et la peinture. Mais je dois avouer que ce fut assez peu concluant !

Je ne suis pas tout à fait dupe, le chemin de la technique est un chemin qui monte raide, je ne l’ignore pas. J’ai longtemps hésité et attendu une année entière avant de reprendre les pinceaux ! Je ne travaille pas encore sur des toiles et mon matériel est basique.

En septembre 2012, je décide de  m’inscrire aux cours de l’Atelier Isara pour apprendre, petit à petit. Désormais, je vais au cours tous les mercredis après-midi! J’y rencontre un groupe de personnes étonnantes : très vite, nous partageons nos rires, nos échecs, nos réussites, nos attentes!  Nous nous appelons « Les artistes du mercredi », parce que nous sommes plus que des peintres du dimanche, et nous nous consacrons, sous la houlette d’Isabelle, aux trompe l’œil, natures mortes et autres paysages.

    A partir de 2013, j’ose des  compositions un peu plus personnelles.

Puis vient le moment où je m’autorise à signer ces toiles! J’ai commencé par signer à la manière de mon père mais très vite j’ai eu envie de m’affranchir. Notre style, notre approche, notre manière de faire sont différents. Après de longues réflexions, j’ai choisi de signer du nom de mon arrière-grand-mère, Amélie Haut, AmHo ! AmHo comme amo j’aime, amo le maître, amo l’oncle…

J’ai choisi de nommer cette section « signes » car, il y a peu, je me suis replongée dans l’étude du latin et comme notre professeur nous initiait au texte de Cicéron intitulé « Les verrines » dans lequel on parle abondamment d’œuvres d’art, j’ai découvert – je ne me souviens pas l’avoir jamais su – que « signum » signifiait, parmi bien d’autres sens, la statue, la figure peinte, le portrait, le travail artistique…