El mal camino qui conduit sur d’étranges routes…

L’été dernier, je parlais ici d’un roman noir espagnol que j’avais beaucoup aimé, La última noche en Tremore Beach, premier roman de Mikel Santiago (2014, Ediciones B)*. J’avais dit tout le bien que je pensais de l’histoire de ce compositeur en mal d’inspiration, réfugié dans un cottage irlandais et qui se retrouvait, bien malgré lui, emporté dans une complexe affaire de règlement de comptes. Dans ce nouveau roman, El mal camino, le personnage central, Bert Amandale, est un auteur de thriller, riche et célèbre, qui a décidé, en accord avec sa femme Miriam, de venir vivre à Saint-Rémy, dans le Sud de la France, pour éloigner sa fille Britney de ses relations londoniennes très peu recommandables. Son ami d’enfance, irlandais comme lui, Chucks Basil, star du rock en mal de création depuis l’accident qui a coûté la vie à sa jeune femme, est venu s’installer aussi dans une propriété provençale où il a installé un époustouflant studio d’enregistrement, car l’inspiration est de retour. Les choses vont pour le mieux, jusqu’au soir où tout bascule : en rentrant d’une soirée (trop) arrosée avec Bert, dans un virage à la hauteur de la célèbre clinique van Ern, Chucks renverse un piéton et s’enfuit lorsque l’homme, apparemment terrorisé, meurt dans ses bras en lui murmurant le mot « ermitage ». Pris de remords, Chucks revient un peu plus tard sur les lieux et n’y trouve aucune trace ni du corps ni de l’accident ! Chucks finit par raconter cette histoire à Bert et lui confie aussi qu’il pense être suivi et surveillé. Pour les deux hommes le cauchemar commence. Et pour le lecteur la nuit blanche est assurée car on ne peut pas lâcher ce roman constamment tiraillé entre suspens et émotion, dont le décor de rêve autant que les personnages à l’apparence raffinée se déconstruisent peu à peu jusqu’à se déliter dans une angoissante oppression qui vous accompagne encore, une fois le livre refermé.

J’ignorais pendant la lecture de ce roman que Mikel Santiago serait l’invité du Prélude à la Nuit blanche du Noir organisé par l’asbl InCulQ, qui se tiendra le 10 novembre 2017 à 20h au Mundaneum de Mons. Je pensais encore moins interviewer Mikel et c’est pourtant chose faite! Je vous invite donc à lire cet entretien sur le blog de la NbdN! Et à venir rencontrer Mikel Santiago à Mons le 10 novembre! Moi, j’y serai!

 

*Paru en 2016 chez Actes Sud, traduit de l’espagnol par Delphine Valentin.

El mal camino, (2016, Ediciones B) traduction français à paraître au printemps 2018.

 

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