Il y a juste un an j’écrivais sur ce blog que mon SAC (Salon artistique de Charleroi) 2017 avait été un beau moment grâce à l’équipe d’organisateurs enthousiastes, à mes amis qui avaient renoncé un moment au soleil radieux pour venir me voir dans la grotte polaire de la Géode, m’apporter la chaleur du cœur, confirmer par leur regard souvent critique que je progressais et partager ces bulles qui enchantent l’amitié. Et je donnais rendez-vous à tous au SAC 2018.
Voilà. Nous y sommes. Ce matin nous aurions dû ouvrir les portes du SAC 2018. Mais Il n’y aura pas de SAC 2018. Ni pour moi ni pour les 300 autres artistes qui attendaient depuis un an les retrouvailles dans ce salon, un des plus grands d’Europe, convivial, chaleureux et… à entrée libre. Rien à voir avec la Brafa, Maastricht ou Venise. Au contraire. Un salon pour ceux qui veulent partager leur travail, plus ou moins bon, plus ou moins professionnel, plus ou moins réussi, plus ou moins original mais venant toujours du cœur et de la créativité. Un salon pour les amateurs en repérage de talent. Un salon pour ceux qui veulent juste venir voir et passer un moment de leur week end ailleurs que devant la télé. Un salon pour ceux qui ont simplement envie de boire un coup dans une ambiance amicale, entourés de couleur et d’animation.
Mais voilà. Il n’y aura pas de SAC 2018. Par la volonté de fonctionnaires et d’hommes politiques très soucieux de l’application des règles d’urbanisme, dont le respect pour les autres est à coup sûr inversement proportionnel à leur ego, et leur intérêt pour l’art aussi passionné que pour l’ostréiculture. Pour une question de toilettes, de gravier ou de porte. On a enterré d’un claquement de doigts, sous la chape de béton controversée d’un parking inexistant, une activité qui n’était, par définition, ni économique, ni rentable, ni politiquement menaçante (quoique ?).
Voilà. Chapeau les gars ! Vous avez flingué un salon artistique.Trop fort! Vous avez dézingué le travail de 300 bougres qui passent leurs loisirs à barbouiller des toiles ! Costaud! Vous avez massacré un truc de deux jours qui avait bêtement pour vocation de changer l’image de Charleroi, la Noire ! Trop bien ! Vous avez bombardé au napalm le boulot de la petite équipe d’Olivier Simon qui ne demandait que la possibilité d’offrir des cimaises à ces 300 bougres barbouilleurs. Pan dans le mille ! Joli les gars, vous êtes fortiches.
Mais n’oubliez jamais une chose : les flingues, les bombes et le napalm ça laisse toujours des traces indélébiles sur les mémoires flinguées et bombardées. Sur le long terme.
Au revoir au SAC 2019 ! Nous y serons. Ne vous en déplaise.
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bonjour, et oui, quelle tristesse, voilà que se sont envolés mes rêves, mon espoir de revoir après 40 ans celle que tous mes amis (*), m’avaient demandé de saluer et de lui redire combien elle a joué dans l’horizon de leur avenir.
Voilà que par décision judicaire, mon désir d’immortaliser nos retrouvailles, non pas au pinceau , et pourquoi pas, mais avant tout sur une pellicule, que l’on appelle photo 40 ans de souvenirs se sont envolés ce matin dans un nuage de rages, de colères.
Mais il faut positiver, voir au-delà de cette acharnement administratif, de la bêtise humaine, planifier une prochaine rencontre, attendre moins de 4 décennies cette fois.
A très vite
Enric:) BILLECI
(*) Michel Bolssens, Fréderic Molle, Patrice Quaisin, Tatiana Jerebkov
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Punaise, j’en ai la chair de poule … Je citerai Robert Motherwell (repris sur la magnet de frigo qu’une certaine Christine Defoin m’a ramené du MET) : « Art is much less important than life, but what a poor life without it. »
A réfléchir le 14 octobre, au moment de passer aux urnes !!
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Ces huiles politiques sont toujours trop grasses et leur oligo-éléments ne sont pas ceux qu’on souhaite pour le cœur…ferdoummmm …Surtout ne pas baisser le pinceau les gars !
A Mercredi Xtine… dans notre atelier d’art…pour produire et mettre cette « ‘affaire » dans le SAC !
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