Je viens de lire Une main encombrante d’Henning Mankell dans la traduction d’Anne Gibson. Le bandeau orange posé par l’éditeur (Points) au bas de la couverture « une nouvelle enquête de Wallander ». Mais nous savons tous qu’il n’y aura plus, désormais, de nouvelle enquête de Wallander.
En fait, cette encombrante main c’est, comme le précise Mankell lui-même dans un bref avant-propos, une nouvelle écrite il y a longtemps et qu’il a retravaillée en vue d’une publication séparée. Le récit se situe juste avant L’homme inquiet, dernier volume consacré à Wallander.
Pour moi, perdre Mankell à la suite de Wallander a été comme être condamnée à la double peine : c’était perdre à la fois le témoin lucide et l’obsédant chercheur de vérité. Lire Une main encombrante y ajoute une frustration. Celle du rêve devenu à jamais impossible : voir un jour Wallander heureux.