Mohamad Omran expose à la Galerie Marianne d’Argelès du 19 mai eu 15 juin 2016. Sculpteur et peintre d’origine syrienne, Omran a fait ses classes à la Faculté des Beaux- Arts de l’Université de Damas avant d’obtenir un master d’histoire de l’art contemporain à l’Université Lyon 2 où il s’installe . Son travail a été souvent et largement récompensé.
A la Galerie Marianne d’Argelès, il propose une bonne vingtaine de petits formats (environ 25/25, encre de chine, aquarelle et acrylique sur papier) ainsi que des sculptures (terre et résine), pas très hautes non plus, blanches, colorées ou imitation bronze. L’originalité de l’exposition réside dans l’universalité du propos. Les œuvres réunies ici traitent de l’attente. L’être humain occupé à attendre. Seul. En couple ou à plusieurs. Avachi dans son fauteuil ou le dos bien droit sur une banquette que l’on imagine dure. En prison. Au quotidien. Le trait fin mais brutal dans sa lucidité ajoute une sorte d’irrévocabilité dans le propos. Comme si l’attente était un caractère humain, par essence.

Quant aux sculptures, qui reproduisent certains des personnages dessinés, elles se présentent en pièces individuelles ou groupées sous la forme d’ensemble de 3, 8 ou 12 pièces. Ces ensembles pourraient d’ailleurs être plus importants car le travail d’Omran offre la particularité de n’être pas figé. Chaque pièce est donc interchangeable. Et les groupes peuvent être dissociés, associés, décomposées, défaits, reconstruits, déconstruits. Tels des groupes d’humains, aveuglés par d’épaisses lunettes, en attente de l’improbable. De Godot ?
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